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mardi 21 septembre 2010

Les échos du congrès

A l’occasion du 22ème congrès de l’UCIP à Ouaga, nous avons tendu notre micro pour recueillir des avis sur le rôle de la presse dans l’émergence d’une culture de la paix, les actions menées au plan individuel par les participants en faveur de la paix et enfin, les attentes suscitées par la mise en place du nouveau bureau de l’UCAP.

Un chauffeur (Burkina Faso)
« Le journaliste doit toujours protéger sa source dans le but d’avoir des informations fiables. Ainsi, il ne doit écrire ni dans l’intention de nuire, ni pour prendre partie. Par ailleurs, il doit souvent mesurer ses propos, tout en dénonçant ce qui ne va pas et également proposer des idées constructives pour la paix. De nos jours, on constate que même les animaux ont besoin de la paix. Par conséquent, les médias doivent investir et donner le meilleur d’eux-mêmes.
J’ai toujours été partisan de la non-violence partout où je suis. J’ai même été Secrétaire Général de l’Association pour le développement de Signongin et de l’Union des associations de Signongin ; Mais aussi, Président de des CJA -Comité des Jeunes Animateurs- pour réunir les jeunes. Mais, avec le temps, on a politisé notre association. On se réjouit de cette initiative. Ceux qui nous ont colonisés nous ont brisés. Mais, mieux vaut tard que jamais. Cela prouve que les gens ont pris conscience de la nécessité d’œuvrer pour le …. Je prie Dieu que ce Congrès touche les cœurs, sans distinction, afin qu’ils se réveillent. Il faut qu’on se mette debout et qu’on prie pour que la paix s’installe dans nos états. »
Selon moi, on n’a pas besoin de venir à Ouaga 2000 pour réfléchir la paix. On n’a pas besoin d’aller en France pour connaitre Paris. Pour ainsi dire, rien ne sert de tenir de longs discours si on ne les applique pas. Tout le monde est conscient. »

François Ngor Ndiaye , consultant en communication et sociologie du développement (Sénégal)
Photo : Mariam Tra

« Je suis membre de l’équipe de rédaction d’HORIZONS AFRICAINS, une revue mensuelle éditée au Sénégal et qui paraît depuis 1947. Et c’est à ce titre que je suis à l’UCIP. Par rapport au thème du congrès. Je pars d’un cas concret que nous avons vécu au Sénégal. A la demande de notre Archevêque Cardinal Théodore Adrien SARR, je fais partie de la commission Diocésaine qui communique avec les différentes chapelles de l’Eglise et de l’Eglise protestante. Je suis très sensible à ce tout qui peut arriver à d’autres chrétiens Il nous est arrivé au Sénégal qu’un groupe de frères chrétiens protestants se soit vu attaquer par des jets de pierres dans la maison où il priait. Seule la radio avait réagi par rapport à une telle agression ; Et en tant que frère chrétien et communicateur, j’ai également réagi dans la presse écrite en publiant un article intitulé «LE Fanatisme, l’ETHNICISME et la RELIGION, DANGER POUR NOS ETATS». C’est pour dire que la préoccupation de ce Congrès est une question que je partage depuis longtemps. Cela signifie aussi que la presse peut aider à éclairer les consciences et à améliorer les comportements. Elle peut être l’occasion pour ceux qui veulent inviter les gens à travers une tribune pour se faire entendre. Il est évident qu’à l’inverse, la presse peut être utilisée pour allumer le feu ou mettre de l’huile sur le feu. Je suis très persuadé que le communicateur et surtout le communicateur chrétien peut beaucoup contribuer à la paix et au dialogue.
En tant que père de famille, l’action est d’abord circonscrite au niveau familial. C’est dans le langage que nous tenons en famille que nous devons développer une véritable culture de la paix. Il ne s’agit pas de tout relater. Il faut que nos enfants aient des convictions et des valeurs à défendre et notamment, à accepter l’autre. En tant que responsable de famille, je suis conscient de cela et puisque je suis engagé au niveau associatif, j’essaie de partager ces mêmes valeurs au niveau de nos chapelles, dans notre quartier ainsi que les autres associations auxquelles j’appartiens.
Si nous avons relevé le défi, celui de tenir ce 22ème congrès en terre africaine après 83 d’existence de l’UCIP, il ne faut surtout pas donner l’occasion à nos détracteurs de refuser de revenir tenir un autre congrès en Afrique. Cela veut dire que les communicateurs chrétiens africains doivent se mettre ensemble pour que chacun travaille au niveau de son pays en vue de relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Et c’est ce nouveau bureau qui va nous servir de locomotive pour que les idéaux et tous les projets et rêves des communicateurs chrétiens puissent se transformer en des réalisations avec l’appui logistique, technique et au plan des idées du bureau. »
    
Agents forces de l’ordre (Burkina Faso)
« Dans ses actions de recherche de la paix, l’homme des médias doit être clair et relater exactement les faits. En principe, il doit toujours aller à la source. On remarque souvent que certains journalistes modèrent leurs écrits afin de ne pas être des vecteurs de conflits. »

                                                                                                                                                                                                                                                                                 




Propos recueilli par Mariam TRAORE

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